Soigner c’est aider, ce n’est pas contrer.
Soyons aussi critique sur nos propres pratiques. Même des techniques ou des remèdes naturels mal utilisés (traitement « anti » au long cours) peuvent être néfastes pour l’économie générale de l’individu. Je parle ici par exemple des patients qui (souvent par automédication, il est vrai) prennent une plante pour le sommeil, une plante pour le cholestérol, une plante anti-inflammatoire pour les rhumatismes… Et ce depuis plusieurs années sans interruption !!
Alors soyons exigeants dans nos pratiques. Nos thérapeutiques s’appuient sur la faculté réactionnelle du patient. Elles doivent être pro-physiologiques (et non « anti »), c’est-à-dire cherchant à stimuler une physiologie défaillante. Elles doivent donc être de courte durée, ou encore séquencées avec périodes d’intervalle libre. Elles doivent tenir compte de l’ensemble des signes du patient dans l’espace et dans le temps (notion de terrain). Elles doivent permettre au patient de retrouver son équilibre de santé.
Ainsi en parle Hahnemann, au paragraphe 2 de l’Organon : « Le plus bel idéal de guérison est (…) l’anéantissement de la maladie dans toute son étendue par la voie la plus courte, la plus sûre et avec le moins d’inconvénients possibles (…) ».
Soigner c’est aider, ce n’est pas contrer.
Naturellement vôtre.
Pierre Tondelier